Malgré la mise en place d’une convention pour la prévention et la répression du crime de génocide en 1948 https://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/CrimeOfGenocide.aspx, le Rwanda a connu en 1994, un des pires génocides du 20ème siècle. Le constant de l’échec de la communauté internationale à faire respecter cette convention pousse les peuples concernés ainsi que les peuples interpelés par cette réalité à se pencher plus sérieusement et concrètement sur la question. C’est ainsi que le peuple rwandais, conscients d’innombrables conséquences occasionnées par le génocide de 1994, a pris et continue de prendre des initiatives, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour prévenir un autre génocide. Plusieurs résolutions en cette matière ont également été conclues par des organismes internationaux.

La justice

Le premier moyen de prévenir un crime, c’est de juger ceux l’ont commis, et les punir.
‘L’oubli et l’impunité sont les deux clés pour la récidive’,  Philibert Muzima, survivant du génocide au Rwanda.

Au Rwanda

  • Au niveau du pays, plusieurs procès ont eu lieu et ils ont conduits à des arrestations, des emprisonnements, des peines de mort, des dénonciations, de nouvelles révélations notamment au sujet du nombre de victimes mortes, de différentes procédures utilisées pour les exécuter, etc. Plusieurs vérités ont été dévoilées au grand jour.
  • Le tribunal Gacaca, qui a duré 10 ans, a résolu un grand nombre de cas qui ne pouvaient pas tous être jugés dans la cour conventionnelle. http://gacaca.rw/ Il s’agit de procès faits par les membres d’un même village. C’est à eux qu’incombe la responsabilité de juger les criminels du même village. Même si Gacaca a permis de coincer plusieurs assassins, il n’a pas fait l’unanimité, puisque les gens craignaient pour leur sécurité s’ils accusaient leurs voisins.

TPIR (le Tribunal Pénal international pour le Rwanda) 

La prévention

Au-delà de la justice, les initiatives au niveau de la sensibilisation sont des moyens efficaces pour prévenir les génocides.

A Montréal, l’Association PAGE-RWANDA collabore avec des organismes qui militent contre les génocides. Ces partenariats permettent des échanges, des réflexions, des analyses concertées entre les ressortissants des pays qui ont vécu  le génocide.

Par ailleurs, PAGE Rwanda organise à chaque année, depuis 1995, une série d’activités de commémoration : Conférences, expositions, conférences, ateliers d’information pour les jeunes, dialogues intergénérationnels, marches de la mémoire, messes, vigiles, etc.

Le négationnisme

Après chaque génocide, il y a une vague de négationnisme qui nait. Le génocide des Tutsis du Rwanda n’a pas échappé à cette réalité.  Combattre ce mouvement  est la responsabilité de tous et chacun. https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-285.htm

Les résolutions gouvernementales

Plusieurs résolutions et adoptions de lois ont été conclues autant pour reconnaître le génocide du Rwanda que pour  juger ceux qui l’ont commis. Certaines résolutions sont prises par les organismes internationaux telle, d’autres par des  États indépendants comme le Canada,  et d’autres, prises par des  provinces.

Quelques exemples :